La proie pour l’ombre

Eprise de liberté et d’indépendance, Anna, directrice d’une galerie d’art, croit être détachée de son mari, Eric, riche entrepreneur de construction. Ce ménage très moderne n’est pas heureux. Anna n’aime plus Eric, d’ailleurs l’a-t-elle jamais aimé ? Elle croit aimer passionnément Bruno, directeur d’éditions de disques, dilettante et artiste. Les amants se rejoignent dès qu’ils sont libres, et Eric ne tarde pas à comprendre quel jeu joue sa femme. Généreux et libéral, Eric cède à son épouse qui la lui demande la galerie d’art qui était à son nom. Libre, Anna, pleine de contradiction, regrette ce mari si détaché et d’une rare compréhension. Sa passion pour Bruno lui devient pesante, insupportable. Elle rompt alors avec ce Bruno égoïste et avide et voudrait reconquérir Eric ; mais il est trop tard ; et lorsqu’elle arrive au Bourget pour tenter de l’approcher, Eric a pris l’avion avec une amie du couple, une grande brune insignifiante. Anna est seule, toujours seule. « Existe-il au monde un homme qui soit plus seul qu’une femme seule ? ». Telle est la dernière interrogation de l’auteur.